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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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comme la divinité? La perfection est-elle l’apanage de l’homme? Agis! Ce n’est pas moi seul, c’est Bonaparte qui te crie du sud-ouest de l’Europe: Agis. Vois ses succès. Crois-tu qu’il ne commet pas de fautes? Elles ne cessent de l’être que parce que tous les autres en commettent de plus grandes, la plus grande de toutes, l’inactivité.

L’idée de Vous rallier à Vos alentours a peut-être ses inconvénients. Quelle mesure n’a pas les siennes? Vous ne Vous croyez pas un Dieu. Il Vous faut donc des yeux, des bras, des hommes pour voir, pour agir, pour mener les hommes. Ceux que je Vous ai nommés sont les meilleurs. Servez-Vous donc des moyens que la providence, que Votre sens interne Vous a donné. Votre grandeur consiste en cela.

Adieu, mon cher ami, mon précieux Alexandre! Ton Parrot est toujours près de toi.

91. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat], 16 mars 1806

Sire!

Depuis 6 semaines que j’ai quitté Pétersbourg j’attends quelques lignes de Votre main. Peut-être ai-je tort de les désirer avec tant d’ardeur. Mais le sentiment calcule-t-il? Et Vous, qui connaissez si bien ce sentiment, cette sollicitude pour tout ce qui Vous concerne, Vous pouvez me refuser cette jouissance. Craignez-Vous une indiscrétion de ma part? J’ai brûlé Votre première lettre dans un temps où je n’espérais pas revoir ces caractères chéris1.

Mon vœu favori, le plan des écoles paroissiales languit. L’opinion des provinces est remise aux diètes prochaines. Le temps s’écoule et l’ennemi l’emploie à décréditer d’avance cette institution chez les paysans. On leur fait croire que ces écoles sont destinées à forcer des recrues pour le militaire. On a même déjà recruté des maîtres d’école et des écoliers. Les amis de la bonne cause, qui ont d’ailleurs déjà le dessous, perdent courage parce qu’ils voyent que rien ne s’effectue. Il est indispensable de prononcer Votre volonté par un acte décidé. Car il s’écoulera sûrement encore plus d’une année avant que toutes les difficultés qu’on fera contre les écoles paroissiales elles-mêmes soient levées. Veuillez, je Vous en supplie, décréter l’établissement préliminaire des séminaires où les maîtres d’école seront formés. Ces séminaires sont parfaitement indépendants du plan ou de l’exécution des écoles paroissiales. Quelque forme que celles-ci ayant, il faut former des maîtres. Pendant ce temps-là on pourra disputer à loisir sur les écoles elles-mêmes, et Vous aurez par là témoigné Votre volonté décidée pour leur établissement. Je joins ici une copie des § du plan des écoles paroissiales concernant les séminaires. Veuillez les confirmer. Vous le pouvez sans blesser les formes; elles sont observées puisque tout le plan Vous a été présenté par le Directoire.

Donnez-nous de même les écoles paroissiales pour les villes. Leur établissement ne coûtera pas de nouvelles sommes. Elles seront prises sur les fonds que les collèges des secours publics de ces provinces livrent annuellement à l’instruction publique. Et ces écoles sont de toute nécessité, sans quoi les enfants entrent dans les écoles de district sans savoir ni lire ni écrire. Nous n’avons plus que deux ou trois écoles de district à ériger pour compléter toute la masse d’instruction projetée dans les gymnases et les écoles de district. Mais si les écoles paroissiales des villes ne vont pas au pair, le premier fondement nous manquera et l’ouvrage restera morcelé. Il ne fait qu’un soit fait ainsi pour se rendre complet. Je joins un extrait des § qui concernent cet objet que Vous Vous êtes fait présenter2 avec le reste par le Directoire. Je ne puis Vous dire avec quelle impatience les amis du bien attendent ces ordonnances de Vous, avec quelle ardeur je les désire. Le temps que j’ai à vivre est très limité. Il est à peine probable que j’atteindrai l’époque où l’instruction publique pour les villes et les campagnes sera entièrement organisée. Ce printemps ma santé souffre plus que jamais et je ne voudrais pas Vous quitter, ô mon Alexandre, avant d’avoir terminé. Mais quand tout cet ensemble sera consolidé, je mourrai avec moins de regret, Vous laissant un souvenir qui Vous rappellera Votre ami d’une manière digne de Vous et de lui.

La pauvre veuve Roth avec ses enfants languit encore dans l’incertitude et l’indigence. Je lui ai promis des secours de Votre part. – Il m’en a coûté, j’ai hésité longtemps à intercéder pour elle – parce qu’elle est ma belle-sœur. Chargé de mes propres enfants et de plusieurs enfants adoptifs, je ne puis la secourir que bien faiblement.

Sonntag n’a point encore de décision sur l’affaire de l’arrende de Colberg. Le Prince Lapuchin ne songera pas de lui-même à Vous la présenter une seconde fois. Votre cœur seul peut lever de pareils incidents.

92. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat, à la fin de mai 1806]1

Mon Alexandre! Homme chéri du Ciel! Je viens de passer quelques heures délicieuses, occupé de Vous. Je voudrais Vous retracer une partie de sentiments qui animaient mon cœur, des idées que m’inspirent Vos nouvelles relations.

Vous allez devenir Père 2. Les peuples confiés à Votre cœur paternel s’en réjouissent. Des millions d’hommes qui attendent leur bonheur de Vous, de Vous seul, en remerciant l’Être Suprême, lui adressent des vœux pour Votre bonheur, pour la conservation de Votre auguste Épouse et du rejeton précieux qu’ils attendent. Vous-même en remerciez l’objet de notre adoration. Vous sentez Votre bonheur en Monarque et en homme. Vous avez sûrement le doux pressentiment de la félicité domestique qui Vous attend, de cette félicité sans laquelle les autres jouissances perdent de leur prix, qui seule peut rendre susceptible de toutes les jouissances. Vous Vous rapprocherez de la Nature et de Vous-même, dont le poste pénible où Vous êtes tente journellement à Vous éloigner. Vous apprendrez à connaître une nouvelle espèce de Vertu qui vous donnera des forces pour exercer toutes les autres.

Vous serez mon Héros dans un sens plus étendu que jamais. – Cette perspective heureuse augmente la masse de bonheur que Vous avez accumulée sur moi. O! que ne

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