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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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qu’on attribue toute victoire au Général qui commande l’armée. J’avais passé la nuit précédente dans l’inquiétude. Je connaissais la situation critique de l’armée par des détails sûrs. À mon lever j’apprends l’heureuse nouvelle et ma première idée, mon premier sentiment fut Alexandre – Alexandre vainqueur! Mon Héros! Vous êtes le représentant de l’humanité. Tous les malheureux foulés par l’ambition et la tyrannie ont les yeux sur Vous. Vous serez leur libérateur. Chaque victoire rehausse leurs espérances et Vous donne de nouvelles forces pour faire fleurir avec vigueur les principes de Votre règne dans Votre propre Empire.

À présent j’ose Vous demander une entrevue pour les écoles paroissiales, pour apprendre de Vous ce que Vous avez fait ou ce que Vous ferez. À présent Votre temps est plus à Vous, Votre âme est plus libre. En allant à l’église Vous n’aviez pas l’air triomphant. Vous alliez Vous présenter à l’Être suprême, et Votre âme était émue de la perte de tant de braves qui sont morts pour défendre Votre cause. O combien je Vous ai aimé en cet instant! Sois heureux, mon Alexandre! Conserve dans la prospérité ce précieux don de profonde sensibilité dont la nature t’a si richement donné.

111. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Saint-Pétersbourg], 5 février 1807

Sire,

Les bruits de Votre départ prochain se confirment de plus en plus, et je ne suis pas avancé d’un pas pour les écoles paroissiales. Soyez persuadé que de quelque manière que Vous veuillez terminer cette affaire, ce ne sera pas en deux ou trois jours. Si elle ne se fait pas à présent, c’est un an perdu, et pendant cette année les difficultés s’accumuleront. Vous voyez par l’exemple du Gymnase de Mitau avec quelle persévérance la noblesse poursuit ses projets. Après 3 ans de manœuvres on est parvenu à Vous engager à Vous rétracter sur ce que Vous aviez ordonné à cet égard par un rescript particulier, et sur tout ce que le Directoire et l’Université avaient fait en suite de ce rescript. On a surpris Votre religion en Vous alléguant Votre confirmation des privilèges de la Courlande1. Mais, Sire, si l’on pose en principe qu’une confirmation pareille faite à Votre avènement au trône doit être prise à la lettre, que des motifs pressants du bien public ne peuvent y déroger, les abus se perpétueront de génération en génération, et le droit que la constitution de l’Empire Vous donne d’abroger d’anciennes lois et d’en donner de nouvelles devient au moins problématique. Pour m’en tenir à la partie de l’instruction publique dans laquelle je suis employé je dois Vous alléguer que les villes de Riga, Mitau et Dorpat, Wiburg même avait des droits aussi considérables. Les villes avaient seules le droit d’inspection sur leurs écoles; aucune autre autorité ne pouvait s’en mêler; c’était un de leurs privilèges que Vous aviez également confirmés. Et cependant Votre Ukase du 24 Janvier 1803, qui contient les fondements du nouveau système de l’instruction publique, anéantit ces privilèges, et implicitement ceux du Gymnase de Mitau. Si ces villes à l’exemple du Gymnase de Mitau réclament ce privilège, pour les mêmes raisons, il faudra les leur accorder et Votre plan d’instruction publique sera anéanti.

Votre dernier ordre touchant le Gymnase de Mitau porte que la constitution primitive de cette école doit être rétablie mais qu’elle doit être sous la direction de l’Université2. Mais, Sire, ceux qui Vous ont présenté cette affaire Vous ont-ils dit que l’exécution en est impossible, que cet ordre est incompatible avec tout le système de l’instruction publique, qu’il se contredit lui-même? Veuillez, je Vous supplie, avoir la patience de lire cet exposé, l’objet étant d’une grande importance par ses suites <car si les choses restent sur ce pied, c’est la première pierre qu’on ôte aux fondements de Votre système d’instruction publique, les autres suivront plus aisément3>. Si je ne Vous prouve pas cela punissez-moi comme un traitre qui veut Vous abuser.

D’abord dans le § 3 de la constitution du Gymnase de Mitau le Duc Pierre dit positivement qu’il se réserve à lui et à ses successeurs le droit de faire les changements dans les fonds et en tout ce qui est convenable au bien de la chose. Or Vous êtes son successeur en Courlande et plus.

Les § 4–13 contiennent la juridiction générale du Gymnase, qui est plus plénière que celle des universités. Le reste jusqu’au § 39 contient des extensions particulières de cette juridiction. En vertu du § 4, 5 et 6 il existe un recteur et un conseil académique soustrait à toute autre espèce d’autorité, qui décide sans appel de tout ce qui a rapport aux membres du gymnase et aux écoliers, excepté les cas criminels. Le § 11 donne à ce gymnase un sceau particulier, qu’on a refusé à la commission de toutes les écoles de 4 gouvernements4. Selon le § 14 les professeurs et autres membres sont sous la protection immédiate du Duc: dans les cas où tout le conseil du gymnase serait attaqué à la cour souveraine du Roi de Pologne, le duc s’engage à plaider sa cause5. Selon le § 27, 28, 29 et 30 tous les revenus de ce gymnase sont administrés uniquement par le recteur et un des professeurs, qui au changement du rectorat ne rendent compte qu’au conseil du gymnase, qui en cas de mauvaise administration s’en tient aux biens de celui qui a mal administré. Selon le § 31 la censure de tout ce que non seulement le gymnase mais aussi chaque maître en particulier fait imprimer ne dépend que du conseil ou du membre qu’il aura nommé pour la censure. Selon § 27 le conseil nomme les professeurs aux places vacantes et le Duc les confirme. Selon le § 36 le Duc de Courlande promet d’admettre à sa cour les écoliers qui se conduisent bien, pour leur procurer beaucoup de plaisir pendant leurs études. Selon le § 35 enfin le Duc Pierre déclare qu’il employera avec plaisir dans les emplois publics ceux qui auront fait leurs études à ce gymnase de préférence à tous

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