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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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pour la lutte terrible où Vous allez entrer, qui décidera de Votre Empire et Votre vie – car je Vous connais! Vous tiendriez parole. Nous tous, Vos sujets, nous Vous devons tout notre dévouement, toutes nos forces, tous nos moyens pour Vous seconder, sans intérêt ni cupidité. Et moi, Votre ami! je Vous demanderais à présent une récompense pour le télégraphe, que j’ai inventé précisément pour cette campagne! Si le Ciel Vous ramène victorieux et qu’ensuite Vous veuillez penser à moi, alors j’accepterai volontiers la somme nécessaire pour le voyage que je désire faire.

Adieu, mon Bien-aimé, mon Alexandre chéri! Veuille le Ciel Vous conserver et Vous faire triompher! Il le fera, puisqu’il Vous aime.

Tout entier, toujours Votre Parrot

Pourquoi ne me permettez-Vous pas de Vous suivre à la campagne?!!

Annexe

G. F. Parrot à l’impératrice Elisabeth

[Saint-Pétersbourg], 20 mars 18121

Edelste Kayserin!

Ich habe das großmütige Geschenk für die Witwe Asmus, die Tochter des Probsten Roth, erhalten. Genehmigen Sie dass ich in ihrem Namen Ihrer Kayserlichen Majestät zum voraus aus der ganzen Fülle meines Herzens danke. Auch in meinem eigenen Namen bin ich Ihrer Majestät einem nicht geringen Dank schuldig, die Gelegenheit Ihnen, edle Kayserin, diese Zeilen schreiben zu dürfen. Indem ich das thun, versetze ich mich im Geiste in Ihrer Gegenwart. Es steigt in meinem Seele Ihr Bild rein und edel empor. Ich fühle mich, wie in Ihrer würklichen Gegenwart, besser, reiner, zu allen Guten und Trefflichen mächtig aufgefordert und auch fähiger.

Genehmigen Sie diese tiefgefühlte Huldigung meines Herzens dem unnennbaren Reitze, den die reinste Tugend über das ganze Wesen Ihrer Majestät ergossen hat. Sie ist dauernd, diese Huldigung, wie ihre Ursache, und wenn ich sie nicht so ausdrücken kann, wie ich sie fühle, so verzeihen Sie es der Sprache die dafür keinen Ausdruck haben kann.

Seyen Sie glücklich! Nur mit diesem Zurufe meines Herzens kann ich jede Unterredung mit Ihrer Kayserlichen Majestät schliessen.

Parrot

193. G. F. Parrot à Alexandre IER

Dorpat, 27 mars 1812

Je suis arrivé samedi soir malade, et pour surcroît de désagrément le colonel Ekesparre m’écrit qu’il n’a reçu ni ordre ni argent pour les télégraphes et qu’il a été par là forcé d’interrompre le travail déjà à moitié fait des deux premiers. J’ignore à quoi cela tient; mais ce qui me cause bien du chagrin est de voir que les idées que Vous adoptez et qui certainement Vous seraient utiles n’arrivent pas à l’exécution. Il en a été de même des balles de fusil elliptiques, que Vous aviez adoptées, pour lesquelles Vous avez même accordé une récompense énorme de 50 000 R. à l’inventeur, et qui malgré cela n’ont pas été exécutées. Ne me reprochez pas d’être arrivé trop tard avec les télégraphes. Depuis 2 ans et demi je suis en règle sur cette idée et si seulement les trois mois de mon séjour à Pétersbourg avaient été employés, le corps télégraphique serait à présent formé et à l’armée. Je me suis consumé dans les dernières semaines à en organiser l’exécution qui ne Vous coûterait pas plus de 15 000 Rbl. et un oubli rend mes peines, mes soins, la sacrifice de ma santé et, ce qui est bien plus important, Votre volonté, inutiles. Je préférerais avoir échoué dans les expériences.

J’ignore de même le sort de la nouvelle mitraille. Si les expériences ont réussi, veuillez, je Vous supplie, en hâter, presser, forcer l’exécution, du Pétersbourg ou de l’armée, car je ne sais où cette lettre Vous trouvera. Vous en connaissez l’importance.

Ne m’appelez pas un impatient pour le style de cette lettre. C’est Votre bien-être qui me rend tel. Plût au ciel que Vous eussiez une demi-dizaine d’impatients autour de Vous! Vos volontés seraient exécutées.

Conservez Votre attachement à Votre philosophe bourru. Son cœur en a besoin et le Vôtre. – Je compte sur Votre parole si Vous <êtes malheureux> avez des revers1. Adieu, mon Bien-Aimé, mon Alexandre chéri! —

Activité, fermeté, ténacité. —

194. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat, au début d’avril 1812]1

J’ignore, mon Bien-Aimé, si cette lettre Vous trouvera encore à Pétersbourg; mais je la fais partir dans l’espoir qu’elle Vous suivra.

Les expériences avec la nouvelle mitraille n’ont pas réussi; cela me peine beaucoup. Un changement dans la boîte leur donnerait peut-être la propriété désirée2; mais le temps des expériences est passé et celui d’agir est venu; il faut savoir se détacher d’idées chéries.

Vous m’avez dit de Vous parler avec franchise sur le signe de satisfaction que Vous vouliez me donner pour les télégraphes. Permettez-moi de Vous prier de dire à Barklay où nous en sommes à cet égard; j’ai bien de présumer qu’il croit que, comme Vous avez voulu arranger la chose sans lui, Vous m’avez récompensé bien au-delà de ce qu’il croyait équitable. Je désire posséder l’estime de cet homme-là. Vous en avez peu qui lui ressemblent. – J’espère que comme Vous avez vu Ekesparre, Vous aurez pensé à lui donner les ordres précis pour le corps télégraphique. Je n’ai rien omis de ce que je pourrais faire pour son érection.

Mon devoir me force à Vous dire encore un mot sur Beck3. La voix publique de Pétersbourg et de cette province le déclare innocent. Je Vous ai dit d’après la connaissance assez exacte que j’ai de lui que je le crois absolument incapable d’une trahison. Mais on est acharné depuis longtemps contre lui parce qu’il met trop peu de retenue dans ses jugements sur certaines personnes, et parce qu’il Vous a fait tenir directement des papiers qui auraient dû auparavant passer par d’autres mains et ne pas Vous parvenir4.

Vous m’avez dit que depuis longtemps on Vous a fourni des preuves contre lui, et cela précisément me ferait douter, si je n’en avais pas tant d’autres raisons. Je sais pour sûr qu’il n’a rien amassé; au contraire le peu de fortune qu’il a eu de sa femme n’existe plus, quoique je sache par moi-même qu’il vit très médiocrement. Le jeune Comte

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