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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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de la Couronne, et comme Nous Nous sommes enfin persuadés que des mesures ordinaires ne peuvent arrêter ce mal, Nous avons résolu d’employer une mesure décisive qui mette un frein à cette oppression de Notre peuple. Cette mesure ne peut consister qu’à mettre la valeur de la monnaie de cuivre au niveau de celle du cuivre dans le commerce. Pour cet effet il faudrait en refondre toute la monnaie de cuivre ou la remplacer comme Nous l’avions désiré par de la monnaie d’argent. Mais l’une et l’autre de ces opérations est beaucoup trop longue, quelque activité qu’y puissent mettre tous les hôtels des monnaies de l’Empire. Pour accorder ce bienfait à Nos sujets tout d’un coup et sans délai Nous renonçons volontiers à l’avantage que Notre trésor retirerait de l’une ou l’autre des deux opérations mentionnées et ordonnons:

Que du moment de la publication du présent Ukase les pièces de 5 copecks ayent la valeur numéraire de 10 copecs, celles de 2 copecs la valeur de 5 copecs, celles de 1 copecs la valeur de 2 copecs, celles de ½ copec la valeur de 1 copec, celles de ¼ copec la valeur de ½ copec. Outre la publication ordinaire du présent Ukase, Nous ordonnons que les prêtres de campagne lisent dans leur église les observations suivantes destinées à instruire le paysan du vrai sens du présent Ukase, immédiatement avant la lecture de l’Ukase même.

«S. M. I., ayant observé que les monnaies de cuivre deviennent de jour en jour plus rares quoique d’année en année Elle en fasse faire une quantité considérable, et sentant que c’est la classe la plus pauvre du peuple qui souffre surtout de cette disette de monnaie, a résolu d’y remédier d’une manière prompte et sûre. Les monnaies de cuivre disparaissent parce que le cuivre dont elles sont faites vaut plus que ce que les monnaies elles-mêmes valent. Huit pièces de 5 copecs pèsent une livre; donc une livre de monnaie de cuivre ne vaut que 40 copecs, tandis que dans la plupart des gouvernements une livre de cuivre acheté dans la boutique du marchand coûte 80 copecs et souvent plus. Des gens de mauvaise foi, qui ne se font pas conscience de voler la Couronne et le pauvre peuple, profitent de cette différence des prix, et fondent les monnaies de cuivre ou même transportent Notre monnaie de cuivre à l’étranger pour l’y vendre avec un grand profit. Ce mal en a produit un nouveau: dès que la monnaie de cuivre est devenue rare il s’est trouvé une autre espèce de fripons qui amassent cette monnaie pour la rendre encore plus rare et la vendre ensuite avec un profit de 10 jusqu’à 20 copecs par Rouble, en sorte que le pauvre qui ne peut pas se passer de cette monnaie est obligé de payer cette friponnerie. Or comme il est impossible de fixer le prix que le cuivre doit avoir dans le commerce, parce que le marchand doit être libre de faire ses prix, comme le paysan l’est pour ses denrées, il n’est resté à S. M. I. d’autre moyen de faire échec ces tromperies si nuisibles au pauvre peuple que d’ordonner que la valeur de la monnaie de cuivre soit doublée. Par là Elle ôte aux gens intéressés et fripons le gain qu’ils faisaient et donne cet avantage et bien plus encore à tout son peuple. Car en doublant ainsi la valeur de la monnaie de cuivre, non seulement les monnaies enfermées et sur lesquelles on voulait faire profit reparaîtront parce qu’on ne pourra plus faire ce profit, mais aussi toute la monnaie de cuivre que chaque particulier, chaque paysan possède a pour lui une double valeur et le rend d’autant plus riche. S. M. I. aurait pu s’approprier ce profit puisque c’est Elle qui donne la monnaie à ses sujets; mais Elle est satisfaite que ses sujets, et surtout les pauvres, aient tout l’avantage de ce changement des monnaies. Elle espère que le paysan comprendra ce changement aussi facilement que les autres classes de ses sujets, et s’accoutumera aisément à cette nouvelle valeur de la monnaie.»

№ 7. Projet d’Ukase concernant l’abolissement des Écus d’Albert

Après avoir discuté mûrement la question si le cours des monnaies étrangères dans Notre Empire est utile ou nuisible à l’État et après Nous être persuadé que le cours de toute monnaie étrangère apporte plus de dommage que d’utilité en ce qu’il influence le cours des assignations et renchérit les denrées dans les provinces où il a lieu, Nous ordonnons

1) Que toute monnaie étrangère soit mise hors de cours, qu’il n’existe dans Notre Empire de monnaie courante que les monnaies de l’Empire de métal et de papier, et que toute autre monnaie soit regardée comme marchandise.

2) Que dès la publication du présent Ukase les Écus d’Albert, demi-écus et quart d’écus, qui ont eu cours dans les gouvernements de Mitau et de Riga soient mis hors de cours et envoyés à Notre hôtel des monnaies de Saint-Pétersbourg. Les gouverneurs de ces provinces soigneront ces envois à Nos frais.

3) Nous aurons soin de faire repasser promptement en Roubles des sommes égales en valeur intrinsèque à celles qui auront été envoyées, en sorte que la marche du commerce ne soit arrêtée.

4) Quant à la petite monnaie courante dans ces deux gouvernements, elle restera dans le cours encore pendant une demi-année à compter de la date du présent Ukase; pendant ce temps elle sera remplacée petit à petit par la monnaie de cuivre. Pendant cet espace de 6 mois le Ferding vaudra 3 copecs en cuivre, le Mark – 6 copecs en cuivre, le Fünfer – 15 copecs en cuivre.

5) Tout marchand, tout particulier qui a quelque chose à vendre dans les gouvernements de Mitau et de Riga, est tenu d’accepter en paiement les monnaies de l’Empire sans aucune difficulté de même que les petites monnaies énoncées à l’article précédent au taux fixé, sous peine d’être puni comme désobéissant aux lois. Les monnaies de l’Empire n’ayant pas une valeur numéraire au-dessus de celle des

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