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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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de Courlande et l’Université de Dorpat perdra la seconde de ses provinces. Celle de Livonie pourra faire les mêmes prétentions, 6000 Ecus annuels, que les Courlandais offrent, ne lui paraîtront pas trop pour rentrer dans ses anciennes prétentions de régir l’instruction publique, et Dorpat devra être transféré à Wiburg pour avoir une trentaine d’étudiants. C’est ainsi qu’en Vous séduisant à des concessions pareilles on veut Vous amener à ruiner Vous-même l’Université de Dorpat que Vous avez établie avec tout de soin et qui ne se fait d’ennuis que parce qu’elle entre vraiment dans Vos vues en établissant un système d’instruction solide opposé à la frivolité régnante.

7) Malgré tous les prérogatives qu’on doit accorder à cet institut de Mitau, il doit cependant être soumis à Université!!! Pensez-Vous que des professeurs qui n’auront qu’un grade de moins que ceux des universités, qui obtiendront bientôt par ses incitations ce petit avantage, qui seront d’autant plus arrogants que leur mérite sera au-dessous de leur titre, à qui on veut confier même la direction des autres écoles de la province se soumettront de fait à l’Université? Ce sera une semence de guerre éternelle.

8) Il y a 4 ans Vous avez donné un rescript formel, motivé par le Directoire lui-même, qui porte que le Gymnase de Mitau doit rester gymnase. Il semble qu’il existe un projet de Vous engager à donner des ordres contradictoires. Je m’abstiens de réflexions ultérieures à cet égard.

9) On dit qu’on a déjà fait un établissement de ce genre, celui de Dimidov2. Mais si on a déjà été une fois infidèle aux principes doit-on l’être toujours? D’ailleurs la reconnaissance pour le fondateur excuse en quelque sorte une inconséquence. Mais quelle reconnaissance doit-on à Mitau? Cet institut a été fondé par le Duc Pierre, entretenu des revenus de ses domaines qui sont à présent Vos domaines. C’est donc Vous qui avez le mérite de cet entretien, et ce sera donc par reconnaissance pour Vous-même qu’on veut Vous engager à miner, à détruire Votre grand ouvrage de l’instruction publique – cet ouvrage, sur lequel la postérité jugera de Vos vues et de Votre fermeté à les soutenir3.

* * *

Les écoles paroissiales de Wilna sont décrétées. Le Directoire ne fait point d’objections pour celles-là. Celles de Dorpat sont présentées depuis trois ans à Votre sanction, et ne l’ont pas encore obtenues! Sire! Où tout cela mènera-t-il? Les polonais de Vos provinces sentent eux-mêmes qu’il faut faire quelque chose pour le paysan depuis que Bonaparte a décrété la liberté de leurs voisins4. Nous sommes aussi les voisins des polonais. Schlötzer, ce fameux publiciste allemand, m’a fait demander où en sont nos écoles paroissiales. Il ne conçoit pas qu’elles ne soient pas encore établies, et professe publiquement les mêmes principes que je Vous détaille depuis 3 ans.

Puisse cette lettre arriver dans une heure fortuné! Puisse-t-elle empêcher le mal et décider le bien. – Je souffre infiniment, mais je sens aussi que je ne voudrais pas occuper le trône de Russie.

Pardonnez ma mauvaise écriture. J’écris en hâte, et pour ne pas perdre de temps je Vous envoie cette lettre par estafette.

133. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat], 10 novembre 1807

Je Vous félicite de tout mon cœur d’avoir décidément refusé à Novossilzoff son congé1. Il s’est déclaré contre les écoles paroissiales, il ne peut se résoudre à abandonner son système anglais. Mais il est foncièrement honnête homme et attaché de cœur à Votre personne.

Vous allez avoir la guerre avec la Suède. Vos troupes qui bordent la Baltique ont passé la plupart par Dorpat et ces troupes ont crié tout haut, soldats, bas-officiers et officiers, que depuis 7 à 8 mois elles n’ont pas reçu de paye. Des officiers ont mendié. Pour Vous en instruire officiellement, envoyez Novossilzoff à cette armée. Qu’il s’informe personnellement auprès du soldat et des officiers. Vous apprendrez des choses terribles. La commission des vivres continue ses horreurs. Nous en avons les preuves à notre hôpital.

Avez-Vous reçu une lettre concernant notre Sivers? Avez-Vous agi pour ce brave qui chaque instant de sa vie voudrait se sacrifier pour Vous? Sa situation est désolante.

Adieu, mon Alexandre! Je ne Vous presse plus pour rien. Je me borne à Vous avertir de ce qui se passe. Cela même ne Vous fatiguera-t-il pas?

Toujours Votre Parrot

134. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat], 12 avril 1808

Sire!

Je suis forcé de présenter à V. M. I. le compte des frais qu’ont causés les préparatifs pour un des deux séminaires de Livonie à la terre de Weissensee. Ces frais se montent à 2052 Roubles 50 cop., et ont été faits sur ma parole donnée sur les assurances verbales de V. M. I. que les séminaires doivent s’établir au plus tard sur la fin de l’année passée. Le possesseur de la terre veut à présent être remboursé. J’ai accordé avec lui autant qu’il m’a été possible et nous sommes convenus qu’il se contenterait d’un remboursement de 1500 Roubles. Cette somme, toute modique qu’elle est pour V. M. I., ne l’est pas pour moi; je ne sais comment y faire face n’ayant de fortune que mes appointements. Je ne parle pas de chagrin profond que j’éprouve de voir naître le soupçon contre moi d’avoir abusé de la réputation de confiance dont V. M. I. m’honorait; le temps d’en parler n’est plus, et je borne en ce moment ma prière à ne pas être forcé de me charger d’une dette que je ne pourrais payer que dans bien des années et au détriment de ma famille.

Je prends la liberté d’envoyer à V. M. I. la quittance de 100 Roubles que j’ai déboursés par Votre ordre pour un prix annuel que Vous aviez daigné accorder au Professeur Grindel pour une question de chimie <pharmacie> qu’il publie dans son journal de Pharmacie pour l’Empire russe. Je supplie V. M. I. de daigner, en me faisant rembourser ces 100 Roubles pour l’année passée, m’informer si le Professeur Grindel peut

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