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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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en cuivre qui n’a que la valeur des assignations à 10 ou 15 p. C. près. Les revenus comparés aux intérêts à payer sont par conséquent réduits au tiers de ce qu’ils valaient il y a 4 ou 5 ans. Le propriétaire doit donc succomber sous la verge du capitaliste. Les fermiers se trouvent dans le même cas vis-à-vis des propriétaires qui à cet égard jouent le rôle de capitalistes. L’équité exige que le Gouvernement mette un frein à cette oppression en ordonnant

1) Que les rentes de tous les capitaux en monnaies d’argent <prêtés avant le 31 Decembre 1807>, de même les revenus payés aux propriétaires par leur fermiers en suite de pareils contrats, enfin toutes les rentes de famille faites par le possesseur à ses parents en vertu d’arrangements pris en commun, soient payées en assignations au taux de 2 Rbl. en papier pour 1 Rouble d’argent jusqu’à ce que le cours des assignations soit remonté jusqu’à ce point.

2) Que le remboursement des capitaux se fasse sur le même pied, avec cette restriction que le prêteur ne soit pas obligé d’accepter le remboursement, mais qu’il puisse forcer le débiteur à garder le capital sous les mêmes conditions jusqu’à l’époque où le cours sera remonté au taux de 2 Roubles en assignations pour 1 Rouble d’argent.

Cette mesure, dictée par la nécessité et l’équité, devient une mesure de justice. On a vu les plus grandes places de commerce prendre des mesures de ce genre, suspendre même tout paiement dans des crises semblables.

L’auteur de ce mémoire n’a rien à ajouter sinon qu’il n’est ni banquier ni marchand, ni propriétaire ni fermier, ni créancier ni débiteur, et que par conséquent il n’a nul intérêt personnel aux mesures qu’il propose. Il n’a d’intérêt que pour l’État.

155. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat], 28 septembre 1810

Depuis le départ de mes mémoires j’ai appris différentes choses que je crois devoir, mon Bien-Aimé! Vous communiquer. En relisant ces mémoires j’ai trouvé que dans plusieurs articles j’avais été trop concis en n’allèguent pas plusieurs raisons qui peuvent avoir influence sur Vos décisions. Mais je sens qu’une lettre ne peut pas joindre comme cela devrait être ces détails avec les mémoires, et qu’un entretien de vive voix est infiniment plus favorable pour Vous les donner. Je viendrai donc à Pétersbourg, d’autant plus que là je suis sûr d’apprendre encore différentes choses qui peuvent influer sur ces affaires. J’y ai des connaissances bien importantes.

Comme Vous avez sûrement déjà fait usage du mémoire ostensible, personne ne devinera le motif de mon arrivée et je saurai détourner l’attention sur des objets concernant l’Université, au risque de me donner le ridicule de croire que dans ce moment Vous veuillez Vous occuper de nous.

D’un côté les affaires sont pressantes; de l’autre je quitte Dorpat au milieu de mes cours. Ainsi ce ne peut être que pour quelques jours. Veuillez donc, je Vous prie, me recevoir dès mon arrivée qui aura lieu lundi soir le 3 Octobre ou mardi matin. <Veuillez donnez l’ordre dans Votre Antichambre que l’on> Je ne puis prédire précisément mon arrivée parce qu’on est souvent arrêté aux postes; je partirai samedi, et non plus tôt, parce que cette lettre ne Vous sera remise que dimanche.

Veuillez donner Vos ordres à Gessler pour qu’il m’annonce dès que je serai arrivé.

Aurez-Vous quelque plaisir à me revoir? Il y a plus de 18 mois que je n’ai eu ce bonheur.

[Paraphe]

156. G. F. Parrot à Alexandre IER

Saint-Pétersbourg, 10 septembre 1810

Permettez-moi, mon Bien-Aimé, de Vous rappeler que Vous m’aviez promis de me faire tenir la réponse du département sur mon mémoire1. Le but de mon voyage est en grande partie d’aider à terminer toutes les questions sur l’état actuel de finances et les moyens d’amélioration pratiquables aujourd’hui, pour que Vous puissiez émetre sur le champ et à la fois une masse imposante de mesures bien calculées, qui ramène la confiance que Votre nation a perdue. Oui – je dois Vous le dire avec douleur – j’ai trouvé ici comme dans nos provinces que non seulement on clabaude comme on l’a toujours fait, mais que les hommes les mieux intentionnés ont perdu courage. Le Peuple, le Soldat même, ne croyent plus à un meilleur avenir. Ce découragement est une nouvelle source de maux qu’il est bien important de tarir. Craignez de Vous retrancher sur le sentiment d’avoir fait Votre devoir autant que Vous l’avez pu. Les nations ne tiennent pas compte de ce sentiment à leurs Rois; elles ne jugent de l’intention que par l’événement – et comment pourraient-elles mieux juger? Hâtez-Vous de prendre de grandes mesures qui frappent, qui agissent sur le peuple. Moi, je ne crains rien; j’ai plus de confiance, même que Vous, au succès de Votre cause. Mais il faut agir avec célérité et vigueur. Ne remettez rien au lendemain; ne Vous laissez pas paralyser par des discussions prolongées, par des doutes minutieux. Saisissez chaque moment du temps qui Vous reste.

Que le département Vous ait donné sa réponse ou non, veuillez me recevoir demain comme Vous me l’avez promis. Je Vous dois encore des observations que je ne voulais pas Vous faire avant d’avoir pris ici des renseignements suffisants, et je dois encore m’instruire auprès de Vous-même sur quelques points2.

Bon jour, mon Alexandre chéri. Puisse ce jour, puisse chaque jour être utile à Vous et à Votre peuple, qui sera bon dès qu’il pourra être confiant.

157. G. F. Parrot à Alexandre IER

Mémoire secret, très secret

Saint-Pétersbourg, 15 septembre 1810

1o) La paix avec la Porte.

N’exigez pas la Walachie. Contentez-Vous des bouches du Danube jusqu’au Pruth. C’est une frontière naturelle qui enfile Votre frontière vers les États de l’Autriche, presque en ligne droite. Les avantages que Vos armées ont obtenus Vous mettent en droit d’agir généreusement envers la Porte en dégageant Votre parole d’incorporer les deux provinces à la Russie. La Walachie ne sert

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