Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев
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Outre les examens des candidats pour les places et les rangs les universités accordent selon leurs Statuts les titres de Docteur et de Magister qui (§ 15 de l’Acte de fondation) rangent avec la 8e et 9e classe. Il fallait donc mettre l’Ukase du 6 Août en rapport avec cet article et encourager les degrés supérieurs de l’instruction en déclarant que ceux qui obtiennent ces grades académiques ont le pas sur ceux qui n’ont subi que l’examen des candidats lorsqu’il s’agit d’avancement soit dans les rangs soit dans les places, sans cela ces grades sont annulés de fait.
Le Prince Kourakin est venu à bout d’ôter aux facultés de médecine le droit d’examiner et de graduer ceux qui n’ont pas étudié à leur université3. Je sais bien que ce n’est pas Votre faute. Le comité était composé de personnes qui devaient soutenir les droits des universités. Klinger l’a fait aussi; mais notre Ministre a fait le contraire, et l’intérieur l’a emporté sur l’instruction dans une chose d’instruction. Je n’ignore pas que la faculté avait commis une faute contre la forme littérale et elle a prouvé qu’elle n’a pas pêché contre le sens de la loi4. Mais la forme est tout; le sens n’est rien. En donnant l’Ukase du 6 Août c’était le moment de réparer la faute qui en jetait un soupçon sur une faculté entière comprenant les universités en corps. Quand on a ôté une fois une pierre d’un fondement d’un édifice les autres s’ôtent facilement et le tout s’écroule. O! si Vous aviez le temps de m’écouter je Vous dirais bien d’autres choses encore sur les universités. Nous en sommes déjà à ne plus pouvoir trouver de professeurs pour remplir les places vacantes. La pente des affaires mènera loin, sans bruit! En étendant l’activité des autres facultés pour les examens il fallait y comprendre la faculté de médecine qui par ses travaux extraordinaires pour les hôpitaux militaires et les étudiants de la couronne avait mérité d’être au moins égalisée aux autres facultés.
* * *
Je Vous ai fait voir le mal. Le réparer n’est pas difficile, sans Vous compromettre. Il suffit de l’addition de quelques articles. Permettez-moi de Vous les proposer.
Comme Nous avons appris que Notre Ukase du 6 Août de cette année a été malcompris, Nous ordonnons en sus ce qui est contenu dans les articles suivantes:
1) Le règlement pour les examens ne doit pas être restreint à la partie de la jurisprudence, mais doit s’étendre à toutes les parties de l’administration. Ainsi quiconque veut se soumettre à l’examen notifie à l’université la partie dans laquelle il sert ou veut servir, et l’université nomme le comité des examinateurs en conséquence ou fait faire l’examen par la faculté correspondante selon les lois prescrites dans les Statuts des universités pour les Candidats.
2) Le Directoire de l’instruction publique fera faire par les universités un catalogue des parties scientifiques, essentielles et préparatoires, nécessaires pour chaque partie de l’administration, et composera de ces catalogues fournis par chaque université un catalogue général qui servira de règle dans tout l’Empire pour les examens. Le résultat de chaque examen se réglera principalement par les connaissances que l’individu qui a subi l’examen aura montrées dans les parties essentielles.
3) Ceux qui ont obtenu le grade de Docteur ou de Magister aux universités de l’Empire doivent être préféré à ceux qui n’ont subi l’examen ci-dessus [que] pour l’avancement et pour les emplois.
4) Dans les provinces où la langue russe n’est pas la langue maternelle la connaissance intime de cette langue n’est pas pour le présent une condition absolue pour l’avancement, parce que les instituts d’instruction publique n’ont pas encore pu obtenir le degré nécessaire de perfection à cet égard. Au reste ceux qui joignent la connaissance de la langue russe aux connaissances de leur partie ont un droit de plus à l’avancement.
5) Les facultés de médecine prennent part à ces examens comme les autres facultés et ce qui a été ordonné dans les Statuts des universités à l’égard des promotions reste en vigueur; ce qui ne déroge point aux ordonnances pour le Département de médecine.
Ne regrettez pas le temps que Vous avez mis à lire cette longue lettre, et faites que je puisse bientôt Vous remercier de son effet. Mais que dis-je? Le temps de Votre confiance est passé, malgré ce que Vous m’avez dit l’hiver dernier. Quand pourrai-je aussi Vous être infidèle?
148. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Dorpat], 17 octobre 1809
Sire!
Je crois Vous devoir la connaissance de tout ce qui peut Vous concerner. C’est ce qui m’engage à prendre la liberté de Vous envoyer la lettre ci-jointe du Duc Henri de Würtemberg que j’ai reçue il y a quelques jours par le canal du Ministre de Würtemberg qui m’en avait déjà prévenu l’hiver dernier. Le Duc espère que Vous voudrez bien faire l’acquisition de son cabinet de physique qui a en effet de la célébrité en Allemagne, et son désir est que j’en fasse la taxation que je crois au reste inutile, persuadé que si Vous jugez à propos de réparer le tort que la fortune, à ce que je crains, lui a fait, quelques degrés de valeur de plus ou de moins de ce cabinet n’influeront pas sur Votre générosité. <Le Duc Henri croit que Vous ferez cadeau de sa collection aux universités, et j’avoue que ce serait un fort bon usage, et que surtout les nouvelles universités Dorpat, Charkow et Casan ne soient pas oubliées, les deux autres, Moscou et Wilna, comme plus anciennes et richement dotées paraissent en avoir moins besoin.>
Le Duc Henri croit que Vous ferez cadeau de sa collection à quelque université. En ce cas permettez-moi de Vous prier de ne pas oublier Dorpat, qui, j’ose le dire sans ostentation ou partialité, a jusqu’ici fait un bon usage des grâces dont Vous l’avez comblée.
Adieu, mon Alexandre! – Je voudrais bien Vous dire autre chose; mais Votre silence si affligeant pour moi me l’interdit.
Votre Parrot