Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев
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Les écoles paroissiales. Vous n’avez rien décidé hier à ce sujet. Je Vous supplie de me dire par un billet crayonné de Votre main chérie si Vous voulez les établir ou non. Mr. Repieff me secondera sûrement dans l’exécution pour la Livonie. Peut-être que les frais pour les séminaires Vous en empêchent. Dites-le-moi, mon Bien-Aimé. Je suis occupé depuis 4 ans de cet objet important; cela me ronge. Donnez-moi une décision. Je souffrirai de la négative, mais je souffre bien davantage de l’incertitude.
Soyez charitable envers Sonntag. Voudriez-Vous que le besoin le forçât à chercher ailleurs son pain? <Je sais qu’on lui a fait des offres; il les a refusés parce qu’il est attaché à Votre règne.>
Adieu, mon Alexandre chéri! C’est pour une année entière. Soyez heureux en tout ce que Vous ferez! – Dieu puissant, protège Le. Conduis mon Bien-Aimé dans sa pénible et difficile carrière!
Annexe
[Mémoire sur la réforme des monnaies de cuivre en Russie]
La proportion actuelle de la valeur numéraire du cuivre à sa valeur commerciale est comme 16 à 30 ou 35. Ainsi la Couronne assure sur tout le cuivre qu’Elle fait monnayer une perte moyenne de 110 p. C. Cette perte en cause une seconde encore plus considérable; le cuivre monnayé se perd à l’étranger en contrebande ou est refondu dans les usines de cuivre, et la nation se trouvant par là appauvrie en numéraire tombe dans les mains des juifs de toutes les religions.
Pour faire rester le cuivre monnayé en circulation il n’est qu’un moyen, celui de le monnayer à un titre qui réponde à sa valeur dans le commerce, c’est à dire le poud à 35 Roubles. La Couronne y gagnera annuellement 118 ¾ p. C. Il y a deux manières de faire cette opération.
La première et la plus simple est de faire battre la nouvelle monnaie au nouveau titre et de donner un titre double à l’ancienne sans la rebattre d’abord. Pour la faire disparaître petit à petit il suffira de donner sur l’échange deux ou trois pour Cent de profit, ce qui peut se faire sans perte de la part de la Couronne, les anciennes monnaies étant de 118 ¾ pour Cent plus pesantes que ne seront les nouvelles. Ce petit profit qu’on accordera sur l’échange fera refluer petit à petit les anciennes monnaies aux hôtels des monnaies et au bout de quelques années elles se trouvent d’elles-mêmes hors de cours. Cette opération a le désavantage de frustrer la Couronne du profit du moment qui est considérable.
La seconde manière d’opérer consiste à rebattre d’abord les anciennes monnaies. La difficulté est de les faire refluer en peu de temps dans les hôtels des monnaies. Pour y parvenir il suffira d’abandonner une partie du profit aux particuliers en publiant une ordonnance qu’au bout d’un certain terme les vieilles monnaies n’auront plus de valeur numéraire et qu’elles doivent être échangées en sorte que pour 5 copeeks de vieille monnaie le particulier recevra 6 copeeks de nouvelle monnaie. Le paysan le plus ignare préférera un gain sûr de 20 p. C. à la perte totale de son numéraire, et dans les contrées où cela n’aurait pas lieu, on peut s’en fier à l’adresse des marchands et des usuriers qui sauront soutirer l’ancienne monnaie pour s’approprier le profit du change.
Pour exécuter cet échange il faudra préalablement faire battre à tous les hôtels des monnaies le plus de monnaies nouvelles qu’il sera possible et établir dans toutes les villes quelque petites qu’elles soient des bureaux d’échange où l’on fera transporter la nouvelle monnaie et d’où la vieille sera transportée aux hôtels des monnaies. Ce double transport se fera aux frais de la Couronne, mais à un prix fixé par Elle moindre que le prix courant mais suffisant pour couvrir les frais que les voituriers par terre et par eau auront à ce transport. Les voituriers et bateliers de tout l’Empire seront pour cet effet mis en réquisition chacun en proportion de ses forces. Comme cette partie de la nation a fait dans ces derniers temps des profits énormes il est juste qu’elle contribue sans profit et sans perte à cette opération de l’État.
Dans la supposition que tout le numéraire en cuivre à présent en circulation se monte à 100 Millions de Roubles (il est presque impossible de l’estimer au juste) sa valeur sous le nouveau titre sera de 218 ¾ Millions, et comme la Couronne donnera 20 p. C. d’agio à l’échange, elle paiera 120 Millions en nouvelle monnaie et aura par conséquent un profit de 98 ¾ Millions. Mais il faut en déduire les frais de transport. Les 100 Millions de vieille monnaie feront un poids d’environ 5 ½ Millions de Pouds et on peut admettre que le transport de chaque Poud revienne à un