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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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qui ne peut se résoudre que sur les lieux. En pareils cas le Ministre devrait toujours consulter les Universités. Veuillez, mon Bien-Aimé, ne pas détruire le fruit de nos travaux assidus de 8 années; laissez notre institution se consolider sans l’ébranler par de nouvelles secousses après qu’elle a résisté aux premières; il est temps enfin que nous ayons du repos.

Il m’en a coûté pour faire passer cette représentation au conseil de l’Université, non que chaque membre ne soit pleinement convaincu de sa nécessité, mais un grand nombre est intimidé par l’idée que Vous êtes encore fâché contre nous depuis l’affaire du prince Lobanof. Je les ai rassurés; je leur ai dit que Vous êtes trop juste pour confondre deux choses si différentes, Votre cœur trop bon pour pouvoir être encore irrité après avoir puni. Justifiez-moi; accordez-nous non seulement notre demande, mais veuillez encore nous témoigner Votre satisfaction sur cette démarche, qui, je puis Vous assurer, prouve mieux qu’un silence timide et criminel notre amour pour le bien public et Votre personne.

La représentation officielle part par le même courrier. Veuillez la demander si on ne Vous présente pas aux premiers jours. La chose est très pressante; nous devons obéir si Vous ne Vous décidez pas d’abord.

Je Vous tracasse, je le sens; mais c’est mon sort comme le Vôtre est celui d’être Empereur. N’en veuillez pas pour cela à

Votre Parrot.

173. G. F. Parrot à Alexandre IER

Saint-Pétersbourg, 30 décembre 1811

J’arrive en ce moment à Pétersbourg. Je n’ai qu’un désir, celui de revoir mon Bien-Aimé qui m’a laissé 15 mois sans un signe de vie, quoique mon cœur eût un si pressant besoin d’en recevoir. J’ai différents objets importants à Vous présenter, <dont l’exécution exigera du trop>; veuillez m’accorder <le plus tôt possible> bientôt une de ces heures délicieuses qui font le bonheur de ma vie, s’il est possible encore avant le Nouvel an pour que je puisse commencer mon travail pour Vous avec l’année. – Avec quelle joie je recevrai depuis si longtemps les premières lignes crayonnées de Votre main! Ne cessez jamais d’aimer un Être qui, vivant ou mourant, est tout entier à Vous.

Votre Parrot

174. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Saint-Pétersbourg], 3 janvier 1812

Permettez-moi de me rappeler au souvenir de mon Bien-Aimé. Vos occupations sont trop nombreuses pour que je n’aie pas lieu de craindre d’être oublié; veuillez m’écrire quelques mots qui m’assurent que j’aurai le bonheur de Vous voir. C’est un défaut de physicien de vouloir toujours être certain; c’est le faible de l’homme sensible de souffrir de l’incertitude. Soyez indulgent sur ce défaut que Vous connaissez à

Votre Parrot.

175. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Saint-Pétersbourg], 7 janvier 1812

Voilà 9 jours que je suis ici, dépensant inutilement ce que je dois à la subsistance de ma famille, et sans pouvoir apprendre si Vous voulez me voir ou non. Si j’ai encouru Votre disgrâce, daignez au moins me le dire. Mon cœur ne m’accuse pas de l’avoir méritée, moins encore le mépris que m’annonce Votre silence absolu. – Le mépris! Grand Dieu! Souvenez-Vous qu’autrefois Vous m’avez assuré si souvent mettre un haut prix à mon estime, à mon attachement pour Vous et qu’il y a un an Vous avez blâmé mes doutes sur Vos sentiments à mon égard.

Avez-Vous des reproches à me faire, fondés ou non, faites-les-moi. Si j’ai des torts vis-à-vis de Vous, je les reconnaîtrai si volontiers; et si je n’en ai point Votre cœur se déchargera d’un soupçon qui doit Vous faire souffrir Vous-même.

Vous-même devez désirer Vous décider vis-à-vis de moi. Quelque coupable que je puisse Vous paraître – Grand Dieu! moi coupable envers Vous! – il est de Votre intérêt de savoir à quoi Vous en tenir. Croyez qu’en Vous demandant cette décision je veux au moins autant Votre bien-être que le mien. J’ose Vous prédire qu’il viendra un jour où, éclairé sur le vide terrible qui Vous entoure, Votre cœur cherchera en vain un ami dans le sein duquel il puisse déposer ses peines secrètes, ces peines cuisantes qui ne perdent leur poison dévorant que par l’épanchement de l’amitié. Il se reprochera d’avoir méprisé le seul ami qui s’est obstiné pendant 9 ans à Vous rester. Ce que je souffrirai de Vous avoir perdu ne Vous dédommagera pas. – O combien je souffre déjà en écrivant ces mots!

Votre vrai Parrot

176. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Saint-Pétersbourg], 13 janvier 1812

Vous m’avez fait exhorter à la patience il y a quatre jours. Croyez, mon Bien-Aimé, que ce n’est ni la patience, ni la persévérance qui me manquent. Mais je n’ai d’autre temps que ces vacances; je dois être le dernier janvier à mon poste, et l’exécution des objets importants que j’ai à Vous présenter exigera un séjour de ma part de plusieurs semaines. Veuillez jeter un coup d’œil sur une situation. Mon voyage n’est pas officiel et ne peut l’être; non seulement je me consume en frais inutiles, mais je ne puis prolonger mon séjour que par Vos ordres précis. Dévoré du désir de Vous être utile je me trouve pour ainsi dire toujours entre deux chaises, et par conséquent sans à plomb. À chaque effort que je fais je risque une chute. – O croyez que j’ai de la persévérance, de la patience, et que ce n’est pas sans de fortes raisons que je Vous prie de Vous hâter. Un simple coup d’œil sur les propositions que je Vous fais depuis tant d’années Vous prouvera aisément que je ne veux pas Vous occuper d’objets de peu d’importance.

Ne cessez pas d’écouter

Votre Parrot.

177. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Saint-Pétersbourg], 25 janvier 1812

Il ne me reste plus que peu de jours à rester ici, mon devoir me prescrivant d’être le 1er février à Dorpat. Dites-moi enfin, je Vous en supplie, si Vous voudrez me voir. Je ne Vous dirai pas (car je Vous l’ai déjà dit) combien j’ai

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