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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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d’un troisième genre d’écoles, d’écoles triviales pour les villes, dont il n’a pas encore été question dans le plan général, les écoles de paroisse regardant principalement les campagnes, et qui sont d’une nécessité absolue1. À Riga par ex. il faut 14 écoles de ce genre. En outre il est encore un besoin pressant, c.à.d. des écoles de filles, auquel personne n’a encore pensé. Sire, la moralité exige absolument que l’on sépare autant que possible les filles des garçons qui vont encore pèle-mèle aux écoles triviales. Le voyage que j’ai fait cet hiver avec le Prof. Morgenstern en qualité de visitateur des écoles de Livonie m’a convaincu de cette nécessité encore plus que je ne l’étais en théorie. L’université a été même forcée d’après notre rapport d’user de sévérité dans un certain cas bien fait pour humilier toute l’espèce humaine.

Ce nouveau besoin, je l’avais également assigné en idée sur les revenus que les villes ont affectés à l’instruction publique, et j’avais déjà réussi à engager Riga (où j’ai séjourné 7 ans) à doubler ces revenus en considération de tous ces besoins. Nous sommes convenus d’y établir 14 écoles pour les garçons et 4 écoles pour les filles en attendant mieux. Je suis à présent en négociation avec Dorpat au même sujet.

Vous voyez déjà, Sire, qu’en s’en tenant à Votre ordre, de tous ces projets aucun ne peut se réaliser. Mais c’est n’est pas tout. Les villes veulent conserver l’administration de revenus qu’elles affectent à l’instruction, par des raisons faites à imaginer et à excuser. Elles se refusent même à accorder des honoraires aux précepteurs, pour ne pas confondre leurs fonds avec ceux de la couronne. Lors donc que la couronne voudra fondre ces revenus avec les siens, non seulement les villes se rétracteront sur les sacrifices nouveaux auxquels elles se voulaient prêter, mais aussi elles tâcheront de diminuer autant que possible les sommes antérieurement existantes, parce qu’une grande partie de ces sommes étaient fournies par des décrets particuliers des magistrats. Ainsi l’instruction publique souffrira par là une double perte, infiniment considérable par les considérations que j’ai alléguées.

Voilà, Sire, un de ces cas où Vous seul êtes en état de dénouer ou couper le nœud gordien. De règle nous n’avons pas le droit de faire des représentations sur ce que Vous avez signé, et il n’y a que la permission particulière que Vous m’avez donnée de m’adresser directement à Votre cœur bienfaisant, qui puisse légitimer ma démarche présente. Daignez, Sire, m’indiquer le mode que l’Université doit observer pour obtenir le redressement désiré.

Le second point concerne les bâtiments de l’Université. Le général Klinger, que l’Université se félicite de jour en jour davantage de posséder, Vous aura fait rapports que la somme que Votre générosité a accordée pour ces bâtiments ne suffira pas, et n’aura pas manqué de justifier l’Université par les raisons notables de la réalité desquelles il a pu s’assurer sur les lieux2. Mais ce qu’il aura sûrement omis, ce qu’il ne sait pas même assez pour en parler, c’est que si, malgré les nombreuses raisons qui justifient l’Université, Vous jugez que nous avons encore quelque tort, c’est moi qui l’ai.

Il est vrai que je n’ai rien fait ni proposé que de l’aveu du conseil entier de l’Université. Mais alors de tous les membres de ce conseil, la plupart étrangers et arrivés depuis peu, j’étais le seul qui réunit quelques connaissances d’architecture à un séjour de plusieurs années dans le pays, et à cet égard je fus chargé de travailler cette partie. Si après tout ce que les circonstances postérieures ont contribué à hausser les prix de nos bâtiments il se trouvait que j’ai taxé ce prix trop bas, Sire, je compte sur Votre indulgence; Vous sentirez que la possibilité de me tromper ne me laissait point d’alternative; je pourrais détester l’Université si j’avais pu avoir un instant la maxime qu’il vaut mieux demander trop que trop peu.

Peut-être, Sire, Vous proposera-t-on de nommer une commission pour examiner cette affaire. Cette commission ne pourrait voir tout au plus que ce que le Curateur a vu, ne serait pas à même de faire un devis exact des sommes nécessaires à cause de la variabilité des prix. Tout son effet serait de jeter sur Université un faux jour. Sire, conservez nous Votre confiance sur ce point comme sur les autres. C’est le seul que nos ennemis aient respecté jusqu’à présent. L’intégrité du Professeur Krause est dans toute la Livonie un axiome sur lequel personne n’a encore tenté d’élever des doutes. Au contraire; permettez-moi, Sire de Vous faire la proposition suivante: isolez en quelque sorte le Prof. Krause de l’Université. Donnez-lui directement la commission d’exécuter les bâtiments tels que Vous les avez approuvés (à l’exception de l’observatoire qui ne peut être placé sur la tour de la vieille église et pour lequel on a déjà trouvé un emplacement plus sûr et plus commode). Ordonnez-lui d’envoyer au Curateur à la fin de chaque année le devis des sommes dont il compte avoir besoin l’année suivante, abstraction faite des épargnes que l’Université compte faire cette année. Que toute notre bâtisse devienne son affaire personnelle. Je mets en gage pour lui toute la bonne opinion que Vous avez de ma moralité. Krause n’est pas un homme ordinaire. Il sent ce que l’humanité Vous doit, il sent ce que nous Vous devons, il songe à la posterité3.

31. G. F. Parrot à Alexandre IER

[Dorpat], 7 août 1804

Sire,

Mon devoir me fait la loi de Vous rappeler ma dernière lettre, du 14 Juin, où je Vous confiai un double embarras où se trouve Votre Université, par rapport aux écoles et à nos bâtiments. Daignez la relire si le contenu Vous en est échappé; daignez me répondre. Vous m’aviez promis Vos conseils dans ces situations difficiles! – Nous avons l’air d’avoir été peu actifs pour l’établissement des écoles de l’arrondissement que Vous nous avez confié. Cette apparence provient de mille difficultés sourdes que ne s’allèguent pas. Nous en avons levé

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