Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев
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En outre, cette idée de rejeter la Newa entière vers le nord, de lui creuser un nouveau lit à demeure, soit par un tout nouveau canal, soit en élargissant la Newka, est sujette à des difficultés incalculables et même des dangers. L’histoire de l’hydraulique n’offre que peu d’opérations de ce genre qui souvent n’ont pas réussi.
2) Les ensablements sont un objet d’une importance majeure. Le Prof.Parrot a traité ce sujet dans son mémoire et il résulte de ses observations le moyen le plus sûr d’en empêcher la continuation, soit en grossissant la masse de fleuve, soit en donnant à son eau plus de chasse à son embouchure en coupant toutes les ramifications extérieures qui divisent la force du fleuve. Il a en outre proposé d’arrêter la Newka et la petite Newa à leurs embouchures et de ne laisser aux digues à cet effet que quelques passes pour vivifier l’eau de ces branches du fleuve assez pour laisser à l’eau plus de pureté que n’a celle des canaux de la ville. Pour déterminer la grandeur de ces passes, il faudra jauger la quantité d’eau que ces branches contiennent et fixer la fréquence de leur renouvellement par comparaison avec celui qui a lieu dans la grande Newa. Cette eau sera à la vérité moins pure; mais elle ne sert qu’aux gens riches qui s’amusent en été sur les isles et qui peuvent faire munir l’eau de la grande Newa s’ils le veulent. Par contre l’eau de la grande Newa aura, à raison de la plus grande affluence, une plus grande pureté; et celle des ces branches barrées sera bien plus pure que celle des canaux de la ville, parce qu’il n’y arrive presque pas d’immondices.
3) On propose de joindre Cronstadt à Pétersbourg dans un plan général de sûreté. Ce plan a quelque chose de grand et par conséquent d’attrayant. Mais il réunit tant d’inconvénients qu’on doit le regarder comme impraticable. D’abord, de quoi fera-t-on la grande digue qui enferme Pétersbourg et Cronstadt dans un seul bassin? Des digues de terre sont absolument impraticables sur ce terrain toujours mouillé et coupé de bancs de sable et de bas-fonds. La plus petite tempête les détruirait. Des digues de pierres brutes, sur une longueur de 30 Werstes, dont les frais n’iraient peut-être qu’à 90 millions de roubles, n’abriteraient pas; car les digues de cette espèce ne résistent pas longtemps aux eaux vives, celles que la tempête élève au-dessus du niveau de la mer. L’expérience de Cherbourg et du Breakwater de Plymouth l’ont prouvé. Ainsi il faudra des digues maçonnées, dont les frais iraient à 140 millions.
En outre, ce travail gigantesque étant exécuté, remplira-t-il le but proposé? Au moins pas celui d’empêcher les ensablements; car quoique l’on admette une passe de ce grand bassin à la mer, le fleuve trouvera toujours une résistance de la part des eaux de ce bassin plus considérable qu’à présent; de plus les vents d’est, de sud-est et de nord-est ne contribueront plus, comme jusqu’à présent, à curer le lit du fleuve, parce que la digue arrêtera le mouvement vers l’extérieur qu’ils tendent à donner à l’eau dans cet espace, aujourd’hui libre, mais alors fermé jusqu’à une passe insignifiante près. Enfin l’abord des vaisseaux sera très difficile et dans le temps de tourmente impossible, non seulement par la position de la passe, mais parce que, pendant les vents d’ouest, l’eau de ce bassin est refoulée sur le rivage de Pétersbourg et diminue la profondeur du bassin à son milieu et vers la digue.
Cronstadt doit donc toujours être considéré comme un problème à part.
Idées spéciales
4) Le talus des digues de terre doit être du côté de la mer extrêmement plat, sa hauteur au moins 12 fois dans sa longueur, et la surface aussi unie et homogène que possible. Construite dans ce principe, la digue de terre résistera à la plus grande fureur des vagues sans aucun secours étranger. Au contraire, il est éminemment dangereux de planter des arbres sur le rivage, entre la mer et la digue, pour rompre la première violence des vagues. Car si la tempête en déracine un seul, cet arbre devient en quelque sorte un bélier, qui, poussé à plusieurs reprises contre la digue, y fait une brèche; et une brèche étant faite, toute la digue ne manque pas d’être détruite dans moins d’une heure.
5) Les digues ou barres à pierres pendues sous l’eau doivent avoir plus de talus que le Breakwater de Plymouth, qui en Novembre a beaucoup souffert. Le Prof.Parrot les bâtit de pierres et de sable et juge par cette raison qu’il est inutile de les revêtir de gros blocs du côté de la mer, parce que le sable égalise la surface et reste à sa place en vertu du talus. Si au reste l’on a quelque crainte, ce revêtissement pourra avoir lieu et la digue sera alors vraiment invincible par le sable, le talus et ces blocs. Ce ne sera que quelques frais de plus.
6) Les digues de pierre au-dessus de l’eau doivent être maçonnées à toute leur surface en grosses pierres de taille, intérieurement non en moellons, mais en blocs correspondants, à la manière des murailles des cyclopes, dont l’âge remonte au-dessus de toute histoire et dont les restes nous étonnent. La face de ces digues, tournée du côté de la mer, doit être en talus dans la proportion de 1½ à 1 de la base à la hauteur, pour amortir le choc des vagues.
7) Lorsqu’on veut établir une ligne d’écluses au travers d’un fleuve, il faut que la somme des ouvertures des écluses soit égale à la largeur normale du fleuve, c.à.d. à sa plus petite largeur naturelle. Ainsi, les piliers des écluses barrent une partie du fleuve, la ligne entière doit être plus longue que cette largeur naturelle et ce surplus doit être égal à la somme des largeurs des piliers. Chaque fois que l’on a tenté de rétrécir la largeur libre de l’eau, on s’en