Сочинения — Том II - Евгений Тарле
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Cette patrouille se trouverait au premier appel, qui, dès qu’il seroit fini, seroit signé par l’officier commandant et autres officiers, conjointement avec l’inspecteur. Ce contrôle apposé, nul autre, non inscrit, ne pourrait sous aucun prétexte, prétendre à la paye de la journée: au second appel (celui de l’après-dîner), mêmes formalités à remplir, meme contrôle à apposer.
Quelques personnes pourraient peut-être désirer que ceux qui auroient manqué à l’appel du matin, pussent se présenter au second appel; mais comme il y a de l’inconvénient, il seroit prudent de point y acquiescer.
A l’appel, chaque ouvrier seroit obligé de représenter une carte de la section qui l’auroit enregistré: cette mesure doit être de rigueur; tout le monde doit en sentir la nécessité.
Les patrouilles no souffriront point que ni enfans, ni femmes, soit celles habillées en femme, soit celles sous l’habit d’homme (il y en a beaucoup ainsi déguisées) puissent être enregistrées: il faut qu’une masse de travail, qui doit être fait tel ou tel jour, puisse être représenté par une masse de force qui, à jour fixe, l’ait exécuté; car le temps fixé pour la confection du camp a dû ou devoit être au moins ainsi calculé.
Chaque patrouille relevée, instruira de suite sa section des abus à dénoncer, ou des réformes à proposer. La section, de son côté, en instruiroit, 1°. le directeur-général du camp; 2°. le comité central, où les commissaires qui y seront assemblés inscriront, sur un registre, intitulé: Registre des travaux du camp sous Paris, chaque plainte, chaque abus dénoncé; chaque section en tiendra une note exacte, pour les communiquer à ses patrouilles, — quand elles seront commandées: elles seront à même, par là, de s’assurer si les abus existent encore, ou si le directeur les a arrêtés.
VII
Нац. арх.
С. 279.
Письмо Ролана.
18 ноября 1792 г.
Paris le 18 novembre 1792, l’An 1-r de la République française.
Un citoyen au Président de la convention Nationale.
Je me dépouille du titre de Ministre, parce qu’il sert à faire mettre des entraves à la Liberté de l’homme à qui il est donné; parce que je crois utile à la chose publique d’user en ce moment de tout le droit du citoyen et de l’homme libre pour attaquer des préjugés, dont les effets seroient funestes à la France.
Le comité d’agriculture et de commerce a présenté un projet de décret que me font croire très nuisible quelqu’experience en administration, des voyages en Europe pour y étudier le génie des nations leurs relations commerciales et très particulièrement la naissance et le progrès de cet esprit qui veut et doit faire, des intérêts privés — les éléments de l’intérêt public. Tout et l’histoire d’Angleterre, et la nôtre propre, et les grandes vues de Turgot et les erreurs désastreuses de Necker, tout prouve que le gouvernement ne s’est jamais mêlé d’aucun commerce, d’aucune fabrique, d’aucune entreprise, qu’il ne l’ait fait avec des frais énormes en concurrence avec des particuliers et toujours au préjudice de tous; que toutes les fois qu’il a voulu s’entremêler dans les affaires des particuliers, faire des règlements sur la forme sur le mode de disposer des propriétés, de les modifier à son gré il a mis des entraves à l’industrie, fait enchérir la main d’œuvre et les objets qui en sont résultés.
L’objet des subsistances est dans ce cas plus particulièrement qu’aucun autre parcequ’il est de première nécessité, qu’il occupe un grand nombre d’individus et qu’il n’en est pas un seul qui n’y soit intéressé. Les entraves annoncent, appellent, préparent, accroissent, propagent la défiance; et la confiance est le seul moyen de faire marcher une administration dans un pays libre. La force — quelque moyen coactif qu’on imagine — ne sauroit être employée que dans les convulsions dans les momens violens et irréfléchis, mais dans une suite de travaux dans une continuité d’opérations, l’emploi de la force nécessite la continuité de son usage; elle en établit le besoin, elle le multiplie et l’aggrave sans cesse; de manière que bientôt il faudrait armer la moitié de la nation contre l’autre. Tel sera toujours l’effet des décrets qui auront pour but de contraindre ce que la justice et la raison veulent et doivent laisser libre.
Or, toute déclaration exigée et fait de subsistances spécialement sera fausse et nécessitera la violence: tout ordre de porter ça où là, en telle ou telle quantité, de vendre en tel lieu et non en tel autre, à telle heure aux uns, à telle heure aux autres; tout, ce qui établira la gêne tendra à l’arbitraire et deviendra vexatoire. Le propriétaire s’inquiète d’abord, se dégoûte ensuite; il finit par s’indigner, le peuple, alors peut s’irriter et se soulever. La source des prospérités seroit tarie, et la France deviendroit la proi d’agitations longues et cruelles. C’est une arme terrible dont les malveillans ne tardent pas de s’emparer, qu’un decret qui porte avec soi la contrainte et laisse à la violence de le diriger. Déjà celui du 16 septembre dernier qui ordonne le récensement des grains et autorise l’emploi de la force pour son exécution, répand l’allarme et favorise les emeutes. Encore une entrave, encore une provocation de l’autorité pour la soutenir, je ne connois, je ne conçois plus de puissance humaine capable d’arrêter les désordres.
On ne se représente pas assez, qu’en administration, en législation, comme en méchanique, la multiplicité de rouages gêne les mouvemens, retarde ou diminue l’effet. Faute d’un plan raisonné fondé sur l’histoire des faits, sur le résultat des combinaisons, sur la somme des moyens moraux et physiques, un code se trouve chargé d’articles dont les uns sont destinés à rectifier les autres. Il s’en suit une complication susceptible de commentaires et l’exécution devient également difficile et hazardeuse. Les inconvénients de cette nature sont infiniment graves, dans la législation des subsistances, qui devient alors un arsenal d’armes meurtrières que saisissent tous les partis.
Président de la représentation d’un grand peuple, montrez que le grand art est de faire peu et que le gouvernement, comme l’éducation, consiste principalement à prévenir et empêchér le mal d’une manière négative pour laisser aux facultés tout leur développement; car c’est de cette liberté que dépendent tous les genres de prospérité. La seule chose peut-être que l’assemblée puisse se permettre sur les subsistances c’est de prononcer qu’elle ne doit rien faire qu’elle supprime toute entrave; qu’elle déclare la liberté la plus entière sur la circulation des denrées; qu’elle ne determine point d’action; mais qu’elle en déploie une grande contre quiconque attenterait à cette liberté. La gloire et la sûreté de la convention me paroissent attachées à cet acte de justice et de raison, parcequ’il me semble que la paix et le bonheur de la nation en dépendent.
J’abonde en motifs: le temps et l’espace sont trop courts; mais je joins ici des observations que j’ai cru devoir adresser à la commune de Paris avec la proclamation du Pouvoir Exécutif et ma lettre d’envoi de cette proclamation à la convention elles concouriront à développer mes idées. Elles m’ont paru mériter assez d’attention pour être étonné que le comité chargé d’un projet auquel sont intéressées les destinées de la France, se soit éloigné de m’entendre sur une partie d’administration dans laquelle il importe autant de recuillir les vues, de peser les raisons pour se garantir de l’erreur et n’être pas exposé à des méprises.
Je soumets à la sagessée de l’assemblée mes représentations sur le sujet de mes plus importantes sollicitudes: je les lui dois comme citoyen et c’est à ce titre que je lui en fais hommage.
Roland.
VIII
Нац. арх.
С. 239. Pce № 1.
№ 264.
Paris le 23. 9-bre 1792.
L’An 1-er de la République française.
Второе письмо Ролана.
23 ноября 1792 г.
Monsieur le Président,
Je fais passer, ci joints, à la Convention Nationale, deux états de la situation actuelle des subsistances à Paris. Le premier est le compte qui a été rendu, le 17. de ce mois, au Conseil général de la Commune, par les Administrateurs de ces subsistances, et le second comprend le détail des ressources en grains et farines, pour la Consommation de la Capitale, au 20. du même mois; Il est bon de répandre la connaissance de ces deux Etats, autant qu’il sera possible, pour rassurer le Peuple sur les inquiétudes, que l’on cherche à lui donner relativement à la subsistance.
L’Assemblée verra que nous n’aurions à craindre si la confiance laissait à la circulation des denrées, la liberté, qui lui est nécessaire, mais que nous avons tout à redouter, parceque cette confiance n’existe pas, et que l’administration de la commune de Paris est propre à l’éloigner de plus en plus et définitivement à l’anéantir. La foiblesse du Corps Municipal ou le désir, mal calculé, de procurer quelque adoucissement aux habitans de Paris, l’a portée à faire vendre, depuis longtems, la farine à une taux inférieur au prix d’achat. Dèslors presque tous les approvisionnemens des environs se font faits dans Paris, d’où l’on retire sans cesse, au lieu d’y apporter; par cette disposition, la Municipalité fait chaque jour une dépense de 12, 000 1, qui ne sert qu’à l’épuiser, et qui, pour un avantage apparent et momentané, produit le double mal d’une surcharge qui doit finir par retomber sur le Peuple même, et d’un appât pour le voisinage qui vient retirer de Paris tout ce qui seroit nécessaire à sa Consommation.
C’est ainsi que la fixation du bois va porter l’effroi dans ce genre de commerce et y faire sentir aussi la disette.
Je ne veux point accuser les intentions; je ne suppose point que ces opérations soient dictées par le désir de capter la popularité et le dessein, de préparer des malheurs, qu’on auroit le soin de rejetter sur l’administration supérieure; mais je dis que ces opérations sont mauvaises parce qu’elles flattent pour tromper, parce que sous l’apparence d’un bien passager, elles préparent des maux affreux.
Je veille, autant qu’il est possible à l’approvisionnement général, mais je déclare que je ne puis répondre de rien, lorsque des opérations désastreuses en arrêtent les effets.
Les fermiers, les laboureurs, n’osent plus paroître dans un marché, mettre en route ou en vente, un sac de blé: Le prétexte d’accaparement fait menace et craindre d’être égorgé; et au sein même de l’abondance, nous sommes prêts à périr de misère.
Voilà le fruit de l’inquiétude, de l’agitation, des éternelles déclamations avec lesquelles on souleve les esprits, répand la menace et l’effroi. Les fripons s’agitent, les sots s’épouvantent; je suis assailli de plantes, de reproches, d’arrêtés de la Commune, qui d’ailleurs ne répond jamais aux Lettres officielles que je lui adresse, aux questions que je lui fais. Les Sections reçoivent son impulsion, en propagent les effets; les parties de l’administration sont toutes négligées; C’est un désordre affreux que je dénonce de nouveau, dussai-je y perdre la tête sur l’heure, car il faut que la chose publique soit sauvée où que je périsse avec Elle.
C’est à la Convention de prescrire enfin les mesures convenables, pour que l’administration de Paris soit remise en des mains sages, qui ne sacrifient point à une éphémere popularité, à des vûes particulières d’intérêt ou de vengeance, la paix et la sûreté de cette Ville.
Quarante mille quintaux de grains sont partis du Havre pour Paris; si la fureur des agitations, la crainte qui les accompagne, les clameurs qui les suivent, empêchoient ces provisions d’arriver, nous souffririons de la famine et la faute en seroit uniquement à la foiblesse, qui n’auroit point établi le régime équitable, répressif contre les malveillants, protecteur de la sûreté, de la propriété, et de la plus grande liberté du Commerce.
J’ose dire enfin que l’esprit de la Commune de Paris finira par perdre la Capitale et la Convention elle-même si elle ne met fin à cette agitation des sections, à cette permanence, qui n’est plus que celle du trouble et de la désorganisation, et à l’existence de cette Commune, foyer de toutes les intrigues.
Le Ministre de l’intérieur, Roland.
IX
L. 127. Corresp. générale, № 6.
Архив департамента Устьев Роны.
19 février 1793.
Aux commissaires députés extraordinaires du département des Bouches du Rhône près de la convention nationale à Paris.
Nous vous envoyons, citoyens collègues, les délibérations des administrateurs du dep. des Bouches du Rhône pour demander l’augmentation des salaires des calfats et autres ouvriers employés au service de la république dans les arsenaux. La modicité des salaires de ces ouvriers ne peut suffire à leur subsistance et à celle de leurs familles, ils n’ont cependant la pluspart d’autre ressource que leur travail. Leurs bras, leur suffisoient auparavant pour fournir à toute leur depense et depuis qu’ils sont au service de la Republique leurs enfants n’ont plus de pain.
Vous savez que les journées de ces sortes d’ouvriers se payent à Marseille des six à sept livres par jour, cependant à Toulon ils ne reçoivent dans l’arsenal que 42 de moitié argent, la moitié papier.
Il est justice de la convention nationale d’accorder l’augmentation du salaire que nous sollicitons, nous avons pensé que vous emploiriez tout votre zèle à l’obtenir et nous espérons que vous y réussirez, nous vous recommandons la plus grande activité dans la poursuite de cette affaire.
X
Нац. арх.
BB3 80, картон 44.
31 мая 1793 г.
(Неразборчивая, малограмотная рукопись, почти без знаков препинания).
Le peuple de Paris levé en masse.
Le peuple de Paris bien convaincû de la justice de la cause qui vient de le faire lever tout entier pour la troisième fois s’est porté hier en
masse à votre porte et vous a fait entendre le langage de la modération de la justice et de la vérité il vous propose des mesures efficaces pour opérer le salut de la patrie après l’avoir fait attendre plus de trois heures les conspirateurs qui sont dans votre sein et qui sont les memes de la maiorité l’ont accablé d’outrage et de risée et il n’a pu obtenir justice des attentats ainsi par cette faction liberticide qui veut nous précipiter dans l’abime qu’elle à creusé sous nos pas.