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Кафедра и трон. Переписка императора Александра I и профессора Г. Ф. Паррота - Андрей Юрьевич Андреев

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sentiment, ne sera pas perdue pour le Monarque. Croyez que c’est la Providence qui le veut, puisqu’elle Vous a donné un homme éprouvé pendant tant d’années, qui, contre toutes les formes et tous les usages, désire si vivement Vous voir. Accordez-moi cette heure consacrée aux plus beaux souvenirs. Si cela est possible aujourd’hui, ne le remettez pas à demain; peut-être regretterez-Vous déjà d’avoir tardé jusqu’à présent. Souvenez-Vous des beaux jours d’autrefois. Souvenez-Vous de nos adieux en 1812; jamais ils ne s’effaceront de mon cœur. Répondez favorablement

à Votre Parrot.

208. G. F. Parrot à Alexandre IER

Dorpat, [à la fin de mai 1824]1

Sire!

J’ai été bien agréablement surpris d’apprendre que V. M. I. ait daigné se souvenir de mon offerte concernant la salubrité des casernes. Le 21 de ce mois j’ai envoyé par le canal du Recteur la description détaillée avec un dessin au Marquis de Paulucci qui me l’avait fait demander non directement, mais par ce même canal. Permettez-moi, Sire! de Vous offrir un dessin pareil avec un abrégé très succinct de la description, osant croire que V. M. I. s’intéressera peut-être à connaître l’idée qui je propose.

Mais en même temps j’ose me permettre quelques prières sans lesquelles je ne puis assurer le succès de la chose.

1) Que V. M. me charge de la direction de ce travail autant que mes autres devoirs la permettront.

2) Que le choix des ouvriers soit absolument dépendant de moi, et que par conséquent on ne fasse pas d’accord avec le moins offrant comme cela a lieu pour toutes les bâtisses de la Couronne. Ces encans sont le plus sûr moyen d’obtenir de mauvais travail <et d’être trompé à tous égards>. Il ne me sera pas difficile de trouver à Riga un homme intelligent et probe avec lequel le gouvernement fera un contrat, après avoir examiné ses devis.

<Que V. M. fasse nommer un officier intelligent et qui sache l’allemand pour que je puisse lui parler et lui aux ouvriers, et que cet officier soit chargé du détail de l’inspection d’après les instructions que je lui donnerai, parce que je ne pourrai pas être toujours sur les lieux.>

3) Que l’ouvrage puisse être commencé vers le 20 juin, temps auquel je pourrai me rendre pour la première fois à Riga.

4) Que je sois présent lorsque l’examen décisif se fera cet hiver, pour faire des observations hygrométriques en présence des commissaires que V. M. voudra nommer à cet effet.

<5) Que je n’aie rien à faire avec les paiements.>

Il est de la nature de la chose qu’une idée nouvelle soit exécutée par l’inventeur, personne ne pouvant ni ne voulant entrer aussi facilement que lui dans cette idée. J’ai en outre encore d’autres raisons que la délicatesse me fait une loi de supprimer.

Votre santé, Sire! est-elle rétablie entièrement? On parle d’un voyage que Vous voulez entreprendre2. Si Vous sentez encore quelque reste de faiblesse, soit à l’intérieur, soit aux jambes, je Vous conjure, Sire, de ne pas le hasarder. Les voyages ne sont pas toujours salutaires, et Votre vie est plus chère à Votre Empire et à l’humanité que le résultat le plus heureux de tous les voyages possibles. Ne bravez pas le danger dans ce moment critique où Votre santé prend sûrement la forme qu’elle conservera pour tout de reste de Votre vie. Vous êtes en outre dans l’âge où en général l’organisme essuie <dans tous les individus une révolution> une crise, peu apparente à la vérité, mais qui décide de la durée présomptive de l’âge de l’individu.

Ne méprisez pas ce conseil

de Votre Parrot.

La digne fille de ce noble Sivers, que la mort Vous a enlevé récemment, est à Pétersbourg pour solliciter V. M. d’agir généreusement en faveur d’un serviteur zélé sans ambition, passionné pour le bien public et dévoué sans bornes à Votre auguste personne. Ose-je ajouter ma faible voix à celle de la nature et de l’honneur qui s’adressent à Votre sentiment? Sivers était un homme rare qui vivra dans l’Histoire, un homme tel que les provinces baltiques n’ont jamais produit son second <tel que la Russie entière n’en trouve que très peu>. Il a sacrifié sa fortune à son zèle, sans jamais Vous confier sa situation pénible. Sa mort Vous la dévoile, et il est de Votre noble caractère de faire beaucoup pour la mémoire de ce digne serviteur et d’épargner à son nom une tache que ni lui ni sa fille n’ont méritée. <Daignez, Sire! décider Vous-même et promptement (le séjour à Pétersbourg est si coûteux) sans faire dépendre l’affaire des maximes financières.>

Annexe

Sur les moyens de rendre les casernes plus salubres

L’humidité intérieure qui rend les casernes malsaines peut avoir trois sources:

A. L’humidité et les éléments putrides du terreau, qui se communique au plancher, le pourrit et engendre une espèce de Lichen qui en accélère la destruction.

B. Les murs même des bâtiments dont les matériaux attirent l’humidité de l’air extérieur et le transportent à l’intérieur.

C. Une trop grande accumulation d’hommes dans un espace trop petit.

Chacun de ces trois objets mérite une attention particulière.

A. De l’humidité produite par le terreau

On connait depuis longtemps cet inconvénient; on tâche d’y remédier en enlevant le terreau humide et en le remplaçant par du gravier sec ou des décombres de chaux, mais pas toujours avec succès, parce que le terreau extérieur communique son humidité et ses principes putréfiants au travers de la muraille du fondement.

On atteindra le but d’abord en faisant cet échange, puis de la manière suivante: on chauffera fortement mais lentement chaque bout des poutres sur une longueur de 3 pieds, de sorte que l’extérieur soit charbonné. J’appuie sur ce que cette opération se fasse lentement, parce que son avantage ne consiste pas à charbonner l’extérieur du bois, mais à chasser de l’intérieur l’humidité, et à durcir et changer en résine les sucs intérieurs. Au moment où l’on retire les poutres du feu il faut les enduire,

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