Календарные обычаи и обряды в странах зарубежной Европы - Ирина Николаевна Гроздова
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Le début du printemps et le passage de celui-ci à l’été varient selon les pays: leurs dates respectives dépendent des conditions climatiques. Tout cela devint plus compliqué encore du fait que la fête chrétienne la plus importante, à savoir, celle de Pâques, et les jours du carême et des festivités en rapport avec celle-là sont fixés sur base du calendrier lunaire, et non pas du calendrier solaire. C’est pourquoi ils sont célébrés non seulement aux jours différents, mais aussi aux mois variés du printemps. Par conséquent, ces fêtes «intermittentes» sont rrunies d’une façon variable avec celles dites «stables», ce qui augmente la variété des coutumes et rites traditionnels.
La corrélation entre les éléments ecclésiastiques (chrétiens) et populaires («païens») varie sensiblement d’une fête à l’autre. Par exemple, l’Ascension, qui étant célébrée 40 jours plus tard que Pâques, est, au fond, une fête Ecclésiastique et peu de coutumes populaires y sont liées. Par contre, le Carnaval («Mardi gras») est une fête purement populaire que l’Eglise n’avait pas pu mettre en rapport avec n’importe quelle date chrétienne. Le Saint-Georges (le 23 avril), lui aussi, est marque par des coutumes purement populaires. La fête ecclésiastique de la Pentecôte et la date entièrement laïque du 1er mai sont très proches l’une de l’autre en ce qui concerne le contenu des rites mais c’est l élément «païen» qui y prédomine. De meme façon, dans certaines coutumes de fête, l’influence de la tradition antique est à relever.
Coutumes populaires coïncidant avec les dates du calendrier printanier ressemblent visiblement chez presque tous les peuples de l’Europe. Ce sont: l’allumage des feux rituels (bûchers et, cela plus rarement, torches. cierges); croyance à la force purificatrice et fécondatrice de l’eau; mise en scène rituelle du bannissement et de l’annihïlation de quelque chose du méchant (de la mort? de l’hiver?) sous forme d’un mannequin en paille et en chiffons; jeux divers, masquerades, plaisanteries et fourberies aux jours de carnaval; l’emploi rituel de la verdure; mets rituels (y compris les oeufs de Pâques), et beaucoup d’autres. L’idée commune de toutes ces coutumes c’est le symbolisme de la nature vivifiée au printemps, de la fertilité de la terre, de l’emprise magique sur la nature. L’elément érotique occupe, lui aussi, une place considérable dans les rites: assiduités, magie de la procréation. De méme, peut-on relever une certaine addition des éléments du culte des ancêtres et de celui des morts, aussi bien que des rîtes protégeant de l’esprit malin.
A côté des traits communs, des différences sont à noter dans les croyances et dans le rituel des populations diverses. Celles-là dépendent des conditions naturelles, des traditions historiques et confessionnelles. C’est, par exemple, la somptuosité spécifique de la célébration du Carnaval dans les pays romanophones qu’on peut observer; ou l’importance du Saint-Georges dans l’Europe du Sud-Est; ou l’ascendant plus marqué de l’Eglise catholique en Espagne, en Italie, au Portugal, etc.
Ces derniers temps, l’ancien contenu des rites et coutumes «de calendrier» commence à être oublié, leur caractère ecclésiastique devient de plus en plus faible. Les fêtes populaires printanières ne gardent leur importance qu’en tant que divertissements traditionnels. En partie, elles se fondent avec les fêtes purement civiles et laïques, et cela surtout avec le 1er mai, la fête internationale du travail.
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This volume is a continuation of the earlier book «Winter Holidays» (Moscow, 1973) and is devoted to the spring cycle of calendar rites among the peoples of the Western Europe. Both books describe folk rituals and beliefs, the historical roots of which can be traced back to the ancient times though many of them are celebrated in the frames of the Christian holidays and dates of the Church Calendar. The Spring Cycle embraces a period of annual awakening of nature — the time of main agricultural works: tillage, sowing, first spring cattle pasture.
Spring does not come to different countries at one and the same time. The same is true of the transitional period from spring to summer the time of which is conditioned by climate. This becomes still more complicated by the fact that the most important Christian Holiday — the Easter — and connected with it days of fast and holidays are determined by the Moon and not the Sun Calendar and are celebrated depending on the year in different days and months of Spring; consequently these «transitional» holidays are combined in different ways with «non-transitional» ones, adding to the variety of traditional customs and rituals. The proportion of Christian (church) and folk (heathen) elements in different holidays and customs is not equal. For example, the Ascension which comes forty days later the Easter in ist essence Christian holidays and very few folk customs are connected with this day; on the contrary Carnival (Bannocks Day) is a pure folk festival which in no way could be connected by church with a Christian date; «George Day» (April, 23) is also marked with pure folk customs.
Christian Trinity and a purely secular holiday — the first of May — are very much similar by the meaning of custom but the heathen element prevails. In some holiday customs the influence of antique tradition is rather distinct.
Folk customs of almost all peoples of Europe celebrated along with the data of Spring Calendar are very much similar: setting of ritual fires (bonfires, seldom torches, candles) beliefs in cleaning and fertility qualities of water; ritual scene of destroying and doing away with something evil (death, winter) in the appearance of a straw doll; various games, disguise and jokes during carnival days; ritual usage of greens, ritual meals (including Easter eggs) and many other. The common idea of these customs is to symbolize spring awakening of nature, fertility of soil, magic influence upon nature. Erotic element takes an important place in the rituals: courtship, magic of child-bearing. Some elements of cult of dead and ancestor worship and of customs preserving from evil are also traced